Il parait que les humain·es aiment les ours presque autant que les petits chats. Vous connaissez Winnie et son museau plein de miel, vous connaissez Paddington et son petit imper,vous connaissez Baloo et son sens du rythme,
mais connaissez-vous Bébert, l’Ours Polaire ? Il est grand temps que je vous le présente. Bébert, même s'il ne sait pas qu'il s'appelle Bébert, vous l'avez déjà vu, c'est lui:
C’est lui qui est à l’origine de mon dernier livre, La peau de l'Ours, (Éditions de Rocher). Je vous y raconte en quelles circonstances j’en suis venue à considérer que Bébert et moi partageons un sort similaire. Pourquoi Bébert l’Ours polaire est mon frère. Notre frère, à vous et moi. À nous tou·te·s, êtres humain·e·s. Si nous n’y prenons garde, nous partagerons le même sort…
Je laisse à Christian Duplan, sans qui ce livre n'aurait pas existé, le soin de le présenter :
"Peut-on écrire sur de sujets sérieux avec humour ? Être pertinente tout en étant décalée ? Traiter avec légèreté des questions essentielles ? Isabelle Alonso, dans son dernier livre, « La peau de l’ours », nous démontre que c’est possible… Et c’est un plaisir pour le lecteur ! Avec brio, elle a rédigé une trentaine de chapitres aussi courts qu’incisifs qui décortiquent nos inquiétudes et nos colères contemporaines. Le livre démarre sur cette image d’un ours polaire à la dérive sur son bloc de glace qui, réchauffement climatique oblige, s’est détaché de la banquise. « Il perd le pôle. Je perds le nord », écrit Isabelle Alonso. Comme une métaphore de l’état de notre société : « Le terrain sur lequel il a toujours chassé, pêché, folâtré, se délite jour après jour. Le mien aussi. (…) L’ours maigrit. Moi, je déprime. » L’auteure file cette image, et revisite les gilets jaunes, le pouvoir d’achat « la fin du mois, le début du nous », l’éducation, les services publics « au nom du fric, je vous arrête »… Critique sur une gauche qui perd ses valeurs, ses engagements historiques, elle choisit pourtant de rester positive, constructive, d’où ce sous titre qui dit tout : «Pourquoi je reste de gauche » .
Un cri du coeur pour une gauche vivante, un véritable miroir d'une population attachée aux valeurs de Mai 68"
À paraître le 17 janvier 2024 aux Éditions du Rocher.
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Paca Benitez - Le 19/01/2024 à 11:09
Que c’est bien écrit ! Dans votre nouvel essai, Isabelle, vous vous baladez dans notre société de privilégiés (surtout nos dirigeants et nos patrons) en nous faisant un tableau synoptique de tout ce qui ne va pas. Je trouve vos critiques très productives. Avec votre humour vous pouvez atteindre tant les cerveaux de gauche que ceux de droite pour peu que ces derniers soient moyennement intelligents. Le salut, s’il y en a un, les concerne autant que nous, les gens de gauche ! Bravo pour « La Peau de l’Ours » et un grand merci pour être comme vous êtes, insubmersible et optimiste dans cette banquise qui nous « dégouline sous les arpions », autant qu’à Bébert !
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Isabelle Alonso - Le 10/02/2024 à 16:59
Merci Paca!
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Angèle - Le 10/02/2024 à 12:27
Bonjour Isabelle Je viens de terminer "la peau de l'ours" titre on ne peut mieux pour un essai expliquant ce que le néolibéralisme et autre capitalisme impliquent pour notre société et surtout pour leur cible les "gens d'en bas " comme disent ceux qui nous gouvernent. Mais ce serait réducteur que de le résumer à un essai sur l'économie, c'est aussi un essai de plusieurs hymnes : hymne à l'amour à notre terre, hymne à la solidarité dans toute son ampleur , hymne à la beauté de la vie, hymne à la vie tout court. Les propos de ce livre font ressurgir en moi l'idéal que je croyais avoir perdu ces dernières années devant la médiocrité de nos politiques en place au gouvernement mais aussi dans nos assemblées.... je redécouvre le bonheur d'espérer, je retrouve mes racines et ce en quoi j'ai toujours cru... oui je reste de gauche....alors merci pour tout çà.... j'espère que l'on se retrouvera sur la banquise de Bébert qui sans aucun doute la partagera bien volontiers puisqu'il est des nôtres...
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Isabelle Alonso - Le 10/02/2024 à 16:58
Merci Angèle!
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