¡ Vamos!
Élections législatives: Union! 
Le 9 juin, avait bien commencé, pourtant! Victoire de Carlos Alcaraz à Roland Garros, mon hispanité frétille de joie. Il fallait bien ça pour encaisser la nouvelle du soir. Que le slogan de la victoire de Carlitos resserve pour les législatives: ¡ Vamos!
Je ne me suis pas exprimée sur ce forum depuis avril parce que j’ai saturé. Ambiance délétère, invectives stériles dans tous les sens, sentiment aigu que cette accumulation ne peut générer que le pire. Et c’est en train d’arriver. Ça n’a rien d’une surprise. Pas comme si on tombait brutalement du cocotier, au comble de la stupéfaction. Non. Ça se voyait venir. Je n’ai aucune envie d’accabler l’extrême droite, c’est inutile. Quiconque connait la manière dont ces gens-là fonctionnent sait qu’échanger avec eux est une perte de temps. Ils roulent à la haine, qui est le pire des carburants. Ils ne m’intéressent en rien.
C’est à la gauche que je pense. C’est elle que je me sens d’interpeller. Celle qui à force de divisions creuse sa propre tombe avec ses propres dents. Pour sauver la situation, une seule recette : UNITÉ. C’est compliqué ? Moins que de se retrouver avec une extrême droite gonflée à bloc. Moins que de perdre les élections encore et encore. Qu’aurions nous pu faire que nous n’avons pas fait ? Comprendre qu’il arrive un moment où faire le détail de ce qui nous sépare est mortifère. Changer de stratégie et s’entendre sur nos points communs plutôt que vitupérer sur nos différences. On n’a pas l’habitude, je sais. En revanche, on a bien l’habitude de perdre. Alors que la gauche représente les intérêts des plus nombreux, à savoir ceux qui souffrent au quotidien de l’organisation absurde de l’économie libérale soutenue autant par la droite que l’extrême droite, nous acceptons que nos leaders s’égarent, et nous égarent par la même occasion, dans des stratégies stériles.
Il reviendra à la droite traditionnelle, LR et Renaissance, de démontrer qu’elle est capable de barrer la route à l’extrême droite en faisant ce que nous, à gauche, avons su faire à plusieurs reprises. Qu’elle vote à gauche pour préserver la République.
C’est pas pour la ramener (enfin si, un peu), mais l’unité avant tout, c’est le point de vue que je défends dans mon dernier livre «La peau de l’Ours» (éditions du Rocher). Si vous ne l’avez pas encore lu, faites-le, ça va vous remonter le moral. Mon intention quand je l’ai écrit était de vous faire du bien et vous donner du courage. A vous et à moi par la même occasion. Fière d’être de gauche, plus que jamais.
Ruffin a bien résumé mon propos dès le 9 au soir : « Arrêtons les conneries et soyons le plus unis possible » Impeccable synthèse. Je soutiens.
Hasta la victoria siempre? Plus qu’un slogan, un programme.
