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Comptine fatale

Dans Libé, ce matin 8 aout, un entrefilet page 10 : « 2 personnes sont mortes lundi soir lors d’une prise d’otages à Dijon ». Je n’aurais probablement pas remarqué cet article si mon œil n’avait repéré le mot « Dijon », ville où je fus jadis étudiante. Notre vie est ainsi contenue dans un certain nombre de mots-référence qui jalonnent notre  parcours particulier, villes, pays, romanciers, événements et qui agissent à la manière d’un sémaphore, attirant immédiatement notre attention. Bref, je m’attarde sur ces quelques lignes juste parce qu’elles mentionnent Dijon. « Deux morts lors d’une prise d’otage », j’en déduis qu’un preneur d’otage a liquidé deux victimes, ou bien qu’une fusillade avec la police s’est conclue par la mort de deux personnes, on se bâtit un scénario à la vitesse de l’éclair, dans le laps de temps infinitésimal qui sépare la lecture du titre qui a attiré l’attention et celle du corps du texte. Laquelle lecture m’apprend qu’ « un homme de 28 ans avait kidnappé (…) les parents de son ex-compagne venus récupérer ses affaires. A l’arrivée des policiers, il a tué son ancienne belle-mère (…) avant de se suicider quelques heures plus tard ». Le procureur a indiqué qu’il y avait eu préméditation.

On a beaucoup raillé, à droite, à l’époque de l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, la mansuétude supposée de la gauche vis-à-vis des criminels. Il circulait à l’époque une plaisanterie qui était réac mais drôle : « Comment Robert Badinter (ministre de la Justice de l’époque) appelle t-il quelqu’un qui a tué père et mère ? Un orphelin ! » Manière de dénoncer le fait de ne voir que le point de vue de l’assassin et d’ignorer les victimes.

En ce qui concerne la violence machiste, pas d’histoire drôle à vous offrir, juste un exemple de plus : le titre de Libé, « 2 personnes sont mortes » met sur un même plan horizontal, sans direction et sans repère, le fait que deux personnes aient perdu la vie. Sans indiquer que l’une a assassiné l’autre. Sans que rien ne permette de saisir dans la manière dont le titre présente le drame, qu’un homme a tué une femme dans le contexte bien particulier de la violence masculine spécifique liée aux séparations. Ici, l’homme a tué la mère de son ex, venue avec son mari récupérer les affaires de leur fille, en jugeant probablement trop risqué pour la fille qu’elle approche les lieux. A juste titre. Le père de l’ex-compagne est en état de choc, on le serait à moins.

C’est comme ça que ça marche ! La violence machiste est rendue indiscernable, invisible, entre autres, par la manière dont on en parle. Le lecteur ne dispose pas d’un marqueur  permettant de comprendre d’un coup de cil qu’il a affaire à un assassinat correspondant à la rubrique spécifique de la violence machiste. Cette rubrique n’existe ni dans les journaux, qui préfèrent mentionner des « faits divers » qui ne recouvrent rien de particulier, ni dans l’esprit des gens. A la faveur de ce silence, le massacre continue. Précisons également que la femme assassinée à Dijon ne figurera pas dans les chiffres de ces 150 femmes tuées chaque année par leur compagnon, puisqu’en l’occurrence c’est le mec de sa fille qui l’a tuée.

A noter également que la phrase répétée à satiété dès qu’on aborde le sujet, « En France 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon » est rédigée et répétée de telle manière qu’elle en devient impensable au sens premier du terme, obscure, comme une sorte de litanie dont le sens finit par s’échapper, par s’ensevelir sous la répétition de mots attendus, enchaînés, qui racontent cette femme qui mourrait à répétition, tous les trois jours, avec une improbable régularité de métronome, une musicalité de comptine, un jour tu y es, deux jours t’y es pas, picoti, picota ! Lundi, jeudi, dimanche, mercredi, samedi, mardi, vendredi, lunidi, et c’est reparti ! Picota picoti ! Pirouette cacahuète, amstramgram, plouf, plouf, elle est morte, encore morte, la femme qui meurt !

Dans le courrier des internautes du Parisien, cette perle d’un certain Julien « Ma belle mère va me ficher la paix quelque temps » donne une idée du niveau de conscience ambiant, et de l’humour qui va avec…

iA

08
Aoû 12


Comptine fatale


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Espace commentaire

Alice - Le 07/09/2012 à 11:32

Oui, mais cela, c'est vrai qu'il faut plus de deux neurones pour le comprendre. Comme tout le reste d'ailleurs. Isabelle Alonso : je ne sais pas d'où vous tirez l'énergie de "débattre" comme cela avec des gens qui manifestement ne sont pas équipés pour. C'est assurément une forme d'héroïsme.


sporenda - Le 19/08/2012 à 15:09

Je ne vais pas discuter plus longtemps avec vous: en ce qui concerne les violences masculines, vous avez une attitude qui relève du négationnisme. Aussi nombreuses et probants que soient les éléments fournis, vous refusez absolument de reconnaître l'évidence, comme les négationnistes historiques refusent absolument d'admettre la réalité de la shoah (ceci est une comparaison, je prends soin de le préciser, car vu ce que vous dites dans votre post à propos de ma référence à la mafia, la différence entre sens métaphorique et littéral semble vous échapper) . Votre déni est typique: dans les cultures patriarcales, cette violence masculine est à ce point la norme, elle est à ce point une composante fondatrice de l'ordre social que celles/ceux qui en dévoilent l'étendue doivent être discrédités, insultés, leur parole doit être invalidée ("des conneries"), et la feuille de vigne qui cache le caractère systémique et fondateur de cette violence masculine doit rester en place à tout prix. Car non, il ne s'agit pas du tout d'être d'accord avec moi, comme vous dites: je ne fais que rapporter non pas mon opinion, mais des chiffres, des faits, des stats. Voici un extrait d'une interview donnée par une présidente de Commission de l'ONU: "Lakhmi Puri - Le vrai scandale est que la violence contre les femmes existe toujours, y compris en Europe. D’après une recherche du Conseil de l’Europe, 45% des femmes européennes ont connu la violence masculine. Une femme sur cinq est victime de violence domestique. Chaque jour, sept femmes meurent en Europe à la suite de la violence des hommes. Et je pourrais encore continuer." Si l'on incluait les chiffres concernant des sociétés traditionnelles, où la subjugation des femmes est plus complète qu'en Europe, les chiffres seraient bien plus élevés. Des milliers de femmes meurent chaque année suite à ces violences, c'est un fait. L'inverse n'est pas vrai, c'est un fait. Que la majorité des meurtres, de la délinquance, la quasi-totalité des viols, du harcèlement sexuel, de la pédophilie et autres manifestations de violence et d'agression (coûtant très cher à la société) sont commises par des hommes, ce sont aussi des faits. Pas par tous les hommes, non, je n'ai jamais proféré une pareille stupidité. De certains hommes, une minorité, qui agissent ainsi sans susciter de réaction très énergique de la part des hommes qui ne le font pas. Et de bon nombre de femmes: le sexisme concerne aussi les femmes. Cette violence masculine est comme l'air qu'on respire: c'est justement parce qu'elle est omniprésente qu'on ne la voit pas. Elle est à la fois le pilier et le tabou ultime du système, ce qui ne doit jamais être dit--vous même, en insultant ma parole, participez à cette omerta. Et les faits personnels que je rapporte, c'est aussi l'expérience de la vaste majorité des femmes--je m'en suis rendue compte en discutant avec d'autres femmes, dont l'expérience est parfois bien pire. Voyez ce qui se passe en ce moment au sujet du harcèlement (je dis harcèlement, pas drague) de rue, aucune femme n'y a échappé. Donc si vous êtes de ces hommes qui n'agressent pas les femmes, informez-vous au lieu de vous boucher les yeux et les oreilles et d'essayer de faire taire celles qui parlent.


Jérémy - Le 13/08/2012 à 21:35

Qu'est ce qui vous permets de dire que c'est un meurtre machiste, vous connaissiez cet homme ? Un meurtre lié à la misogynie, peut être pas... Il ne s'agit pas là d'un meurtre à caractère sexuelle mais d'un meurtre passionnelle, en quoi le fait de détester une personne de sexe féminin jusqu'au point de la tuer fait du meurtrier un machiste ou un misogyne ?? Est si c'est biens le cas, qu'est ce que cet homme à biens pu endurer tout le long de sa vie de la part des femmes pour en arriver là...la cruauté mentale, la manipulation, les moqueries, le colportage, le sentiment de se sentir toute puissante et inattaquable juste en se retranchant derrière le fait que l'on soit une femme, les mères qui castre psychologiquement leurs fils et ces mêmes mères et féministes/misandre qui freinent les hommes dans l'expression de leurs sexualités, ça vous parle pas ?

Isabelle Alonso - Le 19/08/2012 à 18:13

Et voilà! Démonstration! Comment transformer la victime en coupable, comment excuser l'assassin. Du grand art. Au délà du déni, le retournement. Cette femme méritait son sort, et voilà. Je publie pour ceux qui croient que j'exagère quand je parle du nuage de fumée qui cache cette violence là, qui la rend possible et la facilite. On est pas sorties de l'auberge.

Jéremy - Le 21/08/2012 à 00:23

Houlà mais qu'est ce qui vous arrive ? Merci de ne pas me prêter un regard que je n'ai pas, de donner une tournure à mes propos afin d'essayer d'en tirer vous un avantage, je trouve ça un peu lâche. ...non pour moi le coupable est biens coupable et la victime biens victime, seulement tout à une explication, non ? Et dans ce cas là qui fabrique qui ? Les machos, père de famille qui font des futures mères castratrices ou les castratrices qui font des machos/misogyne (Non on est pas sortie de l'auberge) ? Connaissiez vous l'un ou l'autre ? Qu'est ce qui vous dit VOUS que vous n'auriez pas détestée cette femme par exemple, dans ce cas là est ce qu'ont pourrez vous taxer vous de misogyne ? Non parce que vous êtes une femme. D'ailleurs quand une femme tue une femme appelle t'ont ça un meurtre misogyne ? Si le coupable aurait choisie le père on appellerai ça comment...misanthropie, coup de folie passagère, dépressif , ou de la légitime défense ?? Et vous n'avez donc pas répondue à ma question, ni à celle d'un autre internaute plus haut : En quoi ce meurtre est machiste ou misogyne, puisque vous êtes si sûre de vous expliquez moi (nous), je ne dits pas qu'il ne l'est pas, machiste ou misogyne, je demande seulement des explications sur ce que vous avancez puisque apparemment vous en connaissez un rayon en psychologie.

Jéremy - Le 22/08/2012 à 19:28

Bref, ce que je voulais surtout dire c'est qu' on peut dire de quelqu'un qu'il est misogyne ou machiste quand on le côtoie, à sa façon de s'exprimer et son comportement on peut voir si il est hostile aux femmes, mais là à partir d'une histoire tragique où on ne sait riens du coupable et où vous n'auriez certainement pas eu la même empathie s'il s'était agi du père qui aurait été tué, on ne peut pas dire que c'est un meurtre machiste ou misogyne, si non c'est trop facile et c'est de la déraison, et je trouve ça pas cool de faire de la récupération comme ça d'un fait divers tout ça parce que vous avez des comptes à régler avec la gent masculine..

Isabelle Alonso - Le 31/08/2012 à 11:57

Que ce soit clair: il ne s'agit pas ici de disserter sur UN cas, ni sur le comportement d'UN individu, ce qui n'aurait qu'un intérêt limité. Il s'agit d'analyser dans quelle mesure ces éléments, ajoutés à d'autres dans des cas similaires mais évidemment différents dans le détail, font ou ne font pas système. Y a t-il suffisamment de cas pour permettre de tirer des conclusions? Plus de 150 femmes par an si on ne considère que les couples. Y a t'il des points de comparaison qui permettent de lier ces crimes entre eux même s'ils résultent de démarches individuelles? La période de séparation constitue une zone de danger maximal, certains hommes réagissant comme si leur compagne était leur propriété. Il existe donc, dans notre contexte de domination masculine, concept dont j'espère que vous ne le niez pas, une violence spécifique qui fait partie des violences machistes. Y a t-il une fonction sociale à cette violence? Oui, une fonction d'intimidation collective des femmes qui renforce le contrôle social sur elles. C'est de ça que je parle. Le machisme en tant que système de domination ne saurait être amalgamé à des comportements plus ou moins caricaturaux qui sont d'un autre ordre et ne se superposent pas forcément à la violence physique. Certains assassins étaient au préalable des hommes parfaitement courtois et d'autres rouleurs de mécanique se révèlent délicats et respectueux. Le déni collectif face à la violence machiste pourtant constatée, mesurable et si lourde de conséquences pour tout le monde, femmes, hommes et enfants est pour moi incompréhensible.Et atroce. C'est de la non assistance à personnes en danger.






Raymond SAMUEL - Le 04/09/2012 à 11:39

J'ai été toute ma vie plus dominé que dominant parce que la vie privée est largement dominée par les femmes. J'ai été plus proche de l'esclave (de la conscience de ma responsabilité d'homme) Je suis encore plus dominé depuis que je suis à la retraite, habitant 24 heurs sur 24 chez ma femme. Je n'ai pas de chez moi (comme la plupart des hommes) et notre fils est SA chose (c'est elle qui l'emmène d'office, sans me consulter, en ville. Pas question de faire moitié/moitié etc...). SCP, ne restez pas dans votre chapelle, elle sérieusement fissurée.

Isabelle Alonso - Le 04/09/2012 à 12:09

Vous me faites penser à ces gens qui apprenant que l'espérance de vie en France est de 80 ans, rétorquent: "ça m'étonnerait, ma grand tante est Française, elle en a 90 et elle se porte comme un charme!". Au cas où ça vous aurait échappé, le féminisme traite de politique, de culture et de sociologie, ce n'est pas une sous catégorie de la psychologie. Le féminisme, ça ne parle pas de VOUS. Ça analyse la société dans laquelle nous vivons. Vous êtes dominé par les femmes de votre vie? Ça démontre juste que le statut de dominant ou de dominé ne dépend pas de vous mais de votre position dans la société. Le fait qu'un Noir puisse être raciste de délégitime en rien l'analyse du racisme dans la société.



Sam - Le 27/09/2012 à 20:31

Bonjour Isabelle cela fait un moment je que n'étais plus passée par votre site. Félicitations . Sporenda heureuse de te lire encore . Quelle régression dans les commentaires depuis ce temps pourtant pas si lointain.


Munier florent - Le 08/08/2012 à 17:05

Toutes violence n'est pas tolérable sauf pour défendre la vie d'autrui ou la sienne. Il est normal que les femmes rendent les coups. Les hommes ne veulent pas évoluer c'est plus confortable comme situation . Tant que les hommes ne cesseront pas de prendre la femme pour une propriété est mon comme une personne libre est indépendante rien ne changera . Est que l'on parle pas de coup de folie c'est trop facile . Chaque humain doit apprendre a ce contrôler . Merci http://www.europe1.fr/France/Violences-conjugales-146-morts-en-2011-1192457/


David le Tourangeau - Le 09/08/2012 à 13:00

Juste pour préciser que oui effectivememnt c'est ridicule ce titre de "2 personnes mortes".


le bourdon masqué - Le 26/08/2012 à 17:36

je suis hors sujet j'affiche. Ça a drôlement changé chez vous,c'est chouette. Allez je me sauve mais je reviendrai vous lire. Bzzz...


NIALAD - Le 10/08/2012 à 16:01

Ma chère Isabelle, vous êtes bien trop intelligente pour avoir omis de constater que, dans un crime, on prend plus en compte le sort du triste auteur que celui de la mauvaise victime, l'auteur étant d'ailleurs très souvent un "mec". Ici, l'auteur est en même temps la victime de sa propre folie. Dans ce cas, comment régler le cruel dilemme de la mansuétude? Alors, effectivement, on les renvoie "dos à dos" si je puis dire. Je partage tout à fait votre révolte quand au machisme dans lequel baignent ces tristes affaires, de la même façon que je suis outré quand un Policier ou un Gendarme tombent sous les balles d'un fou dans l'indifférence quasi générale alors que si, par malheur, un Représentant de la République tue un bandit, cela donne lieu à une polémique d'enfer, surtout si la "victime" est..... plus ou moins colorée! L'ignoble assassin des deux femmes gendarmes pose problèmes dans son "hôtel", il joue les caïds parce que, précisément, il a tué deux femmes, gendarmes qui plus est! Il est semble-t-il admiré par ses "pairs" qui en font un héros, lui donnant la possibilité de devenir meneur.... Ah! Qu'une balle "perdue" eût été la bienvenue! Quant à la c......e de ceux qui voudraient bien être débarrassés de leur belle-mère de la même façon que celle de DIJON, permettez-moi de taire ce que j'en pense, à part mon mépris. Je ne suis qu'un homme......

Isabelle Alonso - Le 31/08/2012 à 11:58

Vos propos n'engagent que vous...



David le Tourangeau - Le 19/08/2012 à 19:44

"De certains hommes, une minorité, qui agissent ainsi sans susciter de réaction très énergique de la part des hommes qui ne le font pas. Et de bon nombre de femmes: le sexisme concerne aussi les femmes." C'est bien ce que je dis depuis le début. Vous êtes partie en vrille au moment ou j'ai écrit que c'était généraliser que d'associer systématiquement un couple à une relation mafiosi/victime et maintenant vous écrivez vous-même que trop d'hommes sont comme ça mais que tous ne le sont pas. A la fac je m'étais demandé combien d'étudiantes dans un amphi bondé devaient être victimes de violence domestique et combien d'étudiants étaient agresseurs. Même si à l'époque j'avait lu que c'était une femme sur 10 Au passage, on peut dire de quelqu'un qu'il dit des conneries sans pour autant vouloir le faire taire. Dans le doute, au cas ou il y aurait confusion je suis David le Tourangeau, je ne suis pas le David "tout court" qui a écrit plus haut.


Raymond SAMUEL - Le 04/09/2012 à 09:32

Vous avez publié mon commentaire ! ! ! ! ! C'EST LE PREMIER DU GENRE QUI LE SOIT PAR UNE FEMINISTE. (j'ai plusieurs exemples très récents). Aussi je vous dis : BRAVO Il vous reste, il est vrai, beaucoup de chemin à faire pour respecter une certaine objectivité, mais ici vous êtes sur la bonne voie. Un humain qui s'adresse à un autre humain.

Isabelle Alonso - Le 04/09/2012 à 10:11

Ne vous réjouissez pas trop! Vous n'êtes pas "un humain s'adressant à un autre humain", mais un dominant insultant un dominé. Nuance. Je vous laisse méditer sur cette constatation. Autre chose: je ne suis ni objective ni impartiale et ne prétend pas l'être. L'objectivité n'existe pas et l'impartialité est une qualité pour les arbitres, ce que je ne suis pas.

Raymond SAMUEL - Le 04/09/2012 à 11:26

J'ai toute ma vie été plus dominé que dominant, parce que les femmes sont très largement dominantes dans la vie privée (qui est beaucoup plus importante pour moi que la vie publique (où les élus masculins sont plus nom breux et de plus haut niveau hiéra




Raymond SAMUEL - Le 03/09/2012 à 16:53

LETTRE OUVERTE A BENOÎTE GROULT. Je viens de relire votre autobiographie « MON EVASION », que vous avez publiée à l'âge que j'atteindrai dans trois ans, c'est à dire à quatre vingt huit ans. Bravo, j'aime votre façon de vous sentir parmi les vivants. Je ne refuserai pas de fêter avec vous mon centième anniversaire et en même temps votre cent quatrième. Donc, à bientôt. J'aime beaucoup aussi votre symbiose avec la mer et l'amour que vous portez à vos trois jardins : le méditerranéen, le continental et l'atlantique. Je ne déteste pas, par ailleurs, votre sincérité. Mais en ce qui concerne votre humanisme je suis anéanti. Je le cherche vainement. Si vous avez un cœur, il est sûrement de granit. Il semble bien que vous réserviez votre sensibilité aux choses de la nature. Vous n'êtes d'ailleurs pas seule dans ce cas, j'en ai rencontré d'autres au cours de ma vie. Je m'explique avec un premier exemple : Il se trouve que votre personne a été évoquée par EVENE dans sa lettre du 29.01.2011, alors que, précisément, je relisais à ce moment-là votre biographie citée ci-dessus. Dans cette lettre, EVENE avait retenu et mis en exergue l'une de vos citations: « le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours ». Je suis un homme, et, selon vous donc un macho par nature (ce qui est étymologiquement vrai d'ailleurs en espagnol). Ainsi vous me déclarez être délibérément et publiquement auteur ou complice de meurtres ininterrompus. Comment doit-on appeler une accusation de ce genre : Diffamation ? Calomnie ? Insulte ? Injure gratuite ? Racisme ? Faut-il vous poursuivre en Justice. ? Cette citation par EVENE était accompagnée de l'invitation « plus sur Benoîte Groult », ce qui m 'a amené à la lecture de onze messages qui vous étaient adressés par des lectrices. Ces messages étaient tous très favorables à vos actions et à votre personne, de caractère presque dithyrambique. Il n'y a rien d'anormal à ce que onze personnes approuvant votre féminisme se soient retrouvées ensemble à cet endroit, parce que vous avez entraîné derrière vous, bien entendu, plus de onze personnes ! Mais ce qui, à première vue, était cependant illogique c'était que personne n'avait jugé bon de s'exprimer pour faire apparaître les dégâts causés par votre féminisme.. Cette carence est illogique mais malgré tout explicable. Il semble bien, d'abord, qu'il y ait une impossibilité de type congénital, pour des hommes, à combattre des femmes. Par ailleurs nous savons par expérience que le sujet a été parfaitement verrouillé, il est interdit de supposer un quelconque effet pervers imputable au féminisme. Dans le climat que vous avez contribué à créer, même une critique modérée et manifestement objective à l'encontre de l'Ordre féminin n'est pas admis.. On va voir ci-après grâce à un exemple, qu'une organisation a bien été mise en place pour appliquer l'omerta. Cet exemple est un commentaire (qui devait se placer à la suite des onze cités ci-dessus) que j'avais posté à la suite des onze déjà enregistrés, afin de dire ce qui n'avait pas été dit. J'ai signalé notamment les dégâts sociaux qui résultaient de l'incitation non déguisée de votre féminisme a l'abandon des qualités humaines traditionnelles comme la loyauté, l'altruisme, la générosité, le respect d'autrui etc..., dans le couple et la famille et à la promotion non déguisée que vous faites de l'égoïsme, de l'égocentrisme, de la déloyauté, du mensonge, du mépris des enfants etc... Je m'interdis de commenter votre vie privée, vous aviez le droit de suivre la voie tracée par votre mère et (ce qui est plus discutable) de l'enseigner à vos enfants. Par contre, je suis sûr que vous n'aviez pas le droit de recommander vos « brise famille » à toute la population car en effet la famille (solide et heureuse, c'est à dire sécurisante) est indispensable aux enfants. C'est aussi la cellule de base de la société. C'est le seul milieu susceptible de leur convenir, c'est le lieu de tous les attachements affectifs qui fondent la vie de l'enfant et de l'adulte que cet enfant devient plus tard. Depuis l'explosion du féminisme le climat familial s'est gravement détérioré et beaucoup de familles se brisent. Nombreux sont les enfants qui souffrent dont le psychisme est définitivement abîmé. Ces enfants deviennent des adultes dont la santé mentale est compromise et le plus souvent définitivement gâchée par de nombreuses maladies ou dysfonctionnements. Il faut préciser que dans les familles qui ne se défont pas l'insécurité affective devient la règle et les tensions internes le quotidien. Les pratiques anti-familiales que vous avez initiées sévissent aussi dans ces familles. Les enfants font l'apprentissage de l'affrontement, de la dureté, de l'antagonisme, de l'abandon. Je devais aussi signaler le sérieux malaise qui pèse sur les jeunes adultes masculins peu désireux de s'engager à fonder une famille connaissant le peu d'engagement dont sont susceptibles beaucoup de jeunes pêrsonnes du sexe faminin et sachant que leur couple aurait une chance sur deux de se défaire entraînant presque toujours pour eux, outre l'écroulement de leur vie, la perte de leurs enfants Mais voilà que, validé le 29 janvier 2011, mon commentaire qui reprenait les éléments cités ci-avant n'est pas paru à ce jour ! Il a évidemment été considéré comme politiquement incorrect et refusé. Mes demandes réitérées d'explication à EVENE sont restées sans réponses. Ce refus de publier une opinion pourtant vérifiable en tous points, pour la simple raison évidente qu'elle est contraire à une 'idéologie dominante intouchable démontre une situation totalitaire. Et que dire de la stigmatisation du genre masculin pratiqué sans retenue aucune. Il faut bien admettre que nous tombons là dans le cadre du racisme puisque la stigmatisation d'un groupe en raison d'une caractéristique dont il n'est pas responsable (ici le genre) est la définition même du racisme. J'étais très tenté de vous épargner ces considérations compte tenu de votre âge (et du mien). Nous avons le droit, je crois, de vivre en paix nos dernières années (je n'ai pas réussi à éviter le mot « dernières » !).. Je n'ai pu me résoudre à ronger mon frein, pensant aux générations qui nous suivent et à celles qui viendront ensuite . J'ai pensé à mes enfants et petits-enfants qui font parti des victimes des théories anti-familiales, égoïstes et égocentriques du féminisme ultra. Mes quatre premiers enfants ainsi que mes onze petits-enfants ont tous subi (mon fils) ou provoqué (deux de mes filles) des ruptures familiales et subi le cortège d'autres nuisances également dues aux théories, mot d'ordre et recommandations féministes telles que vous les portez. Mes petits enfants, atteints dans leur intégrité par les souffrances éprouvées transmettront leurs malaises et autres difficultés et handicaps à leurs propres enfants, et ainsi de suite. Mon cinquième enfant n'a pas échappé non plus à la culture du féminisme ultra, il a vécu dans l'ambiance familiale dégradée provoquée par l'infidélité conjugale de sa mère que vous légitimez. Vous le voyez, je ne peux pas me taire. Comme je l'ai dit ci-dessus je ne suis pas complice des meurtres dont vous parlez si inconsidérément, je ne veux pas davantage être complice de l'omerta qui règne dès qu'il est question des dommages dus au féminisme. Parmi ces dommages ceux qui me heurtent le plus sont ceux qui sont infligés aux enfants. Malheureusement pour se faire entendre lorsqu'on veut dénoncer les souffrances qui sont infligées aux enfants il faut s'exprimer haut et fort, très haut et très fort. Car l'omerta s'applique aussi dans les relations entre les adultes et les enfants parce que accepter de voir les souffrances des enfants c'est s'obliger à remonter à leurs causes et aboutir ainsi au féminisme qui a sacrifié l'enfant, l'a trahi au nom de la liberté de la femme. Je suis bien d'accord pour « libérer » les mères, ou, plus simplement, pour les aider (je l'ai fait toute ma vie), mais je ne saurais admettre ce crime contre l'humanité qu'est votre féminisme. Raymond SAMUEL La Charge 26190 LEONCEL Tél. : 0475440620 Courriel : famiresam@orange.fr

Isabelle Alonso - Le 04/09/2012 à 07:31

Je publie votre courrier par respect pour votre liberté d'expression, et aussi parce que ce que vous écrivez (longuement!) est un exemple de grand n'importe quoi. Le féminisme coupable de "crime contre l'humanité" et allons donc! Vous êtes pathétique. Heureusement pour vous, l'ordre machiste que vous semblez pleurer existe encore dans bien des contrées de notre riante planète.



David le Tourangeau - Le 09/08/2012 à 12:57

Bonjour Isabelle Pour revenir à cette histoire de féminicide je ne vois pas l'intérêt que cela soit reconnu légalement. Quel intérêt d'en faire une circonstance aggravante ? Meurtres racistes, meurtres homophobes, meurtre d'enfant, et maintenant féminicide. Un meurtre est un meurtre. Ce serait ridicule que le seul meurtre sans circonstance aggravante soit le meurtre entre homme adulte hétéro et de même "race". Pour florent je dirais : "Tant que DES hommes ne cesseront pas de prendre la femme pour une propriété est non comme une personne libre est indépendante rien ne changera ."

Isabelle Alonso - Le 10/08/2012 à 11:19

La question est davantage de permettre la prise de conscience qu'une telle violence EXISTE, et en permettre la prévention. Prévention avant répression, c'est plus utile! Vous avez raison de mentionner le sentiment qu'ont certains hommes que "leur" femme leur appartient comme un meuble ou un animal. Qu'une propriété privée se rebiffe et c'est le drame. Il y a là un travail de prévention qui passe par l'éducation. Or l'objectivation des femmes est partout: langage, pubs, chansons etc... Voilà pourquoi le féminicide est une notion essentielle. On ne saurait lutter que contre ce qui est reconnu.

Munier florent - Le 10/08/2012 à 19:27

Entièrement d’accord avec vous. Si j'ai dit LES HOMMES c'est pour faire réagir .. Le féminicide est un mot qui gène car il renvoi à une des fonctions de l'homme qui est de protégé les femmes . Quant j'utilise le mot protéger ce n'est pas dans le sens que l'on entend. le sens pour moi c'est de permettre aux femmes d’être entièrement autonome pour obtenir un monde ou il fait bon vivre . J’espère avoir été clair est merci de votre attention .

sporenda - Le 15/08/2012 à 22:46

" car il renvoi à une des fonctions de l’homme qui est de protégé les femmes ." Cette notion de ptotection masculine est une manipulation, un pur alibi idéologique: les hommes disent protéger les femmes, mais c'est à la façon dont les mafiosi "protègent" les commerçants qu'ils rackettent: c'est une fausse protection qui recouvre en fait une exploitation: elle n'est accordée qu'en échange des heures de travail gratuit et des services sexuels et reproductifs fournis par les femmes "protégées". Et comme avec les mafiosi, le plus grand danger n'est pas celui dont protège le protecteur mais celui qui vient du protecteur lui-même: quand la "protégée" veut échapper à sa protection, elle risque alors d'être battue ou tuée. Qui protégera les protégées de leur protecteurs? Les hommes ne protègent les femmes que comme on protège ce qui vous appartient contre ceux qui voudraient vous le prendre. Si on veut soutenir le combat des femmes, il faut interroger des concepts tels que celui-ci, qui sont les instruments idéologiques par lesquels s'auto-justifie la domination masculine et par lesquels elle maintient les femmes dans l'aveuglement par rapport à sa réalité, et à ses méfaits. Pour un cas où les hommes protègent vraiment les femmes (uniquement contre d'autres hommes), il y en a 1000 où ils les battent, les violent ou les tuent--c'est ça la réalité du mythe de la protection masculine.





David le Tourangeau - Le 16/08/2012 à 13:11

Ce que je traite de connerie c'est d'associer un couple à un mafiosi et sa victime et en faire une généralité. C'est ça que je ridiculise et pas la souffrance des femmes à cause de certains hommes. "et les hommes–même les meilleurs–ne veulent tout simplement pas le savoir." Là encore, c'est la même chose. Vous faites de votre expérience personnelle une généralité. Je pense que toutes les femmes ont eu affaire plusieurs fois dans leurs vies à des insultes machistes si ce n'est à d'autres choses. Mais ce que je sais, c'est que cela ne venait pas de tous les hommes. Vous pouvez cependant le croire et ne fréquenter que des femmes si cela vous chante. J'espère bien que vous protégez les gens que vous aimez et vice-versa. "Vous qui prétendez être favorable à la cause des femmes, abstenez vous pour commencer de traiter ce qu’elles disent sur la violence masculine de « conneries » et ayez le courage de regarder la réalité de ces violences en face. Si vous ne commencez pas par là, toutes vos protestations soi-disant pro-féministes ne seront que du BS." En gros, soit on est totalement d'accord avec vous, soit on est l'ennemi. C'est à dire que l'on ne peut pas se revendiquer féministe si on ne dit pas que tous les hommes ont des comportements misogynes. Encore une fois, ce que je traite de conneries c'est votre raisonnement qui consiste à associer tous les hommes à toutes les violences faites aux femmes. Si vos propos sont aussi être le reflet de la pensée d'Isabelle, alors je ne sais pas si j'ai encore quelque chose à faire dans ce blog.


David - Le 08/08/2012 à 13:36

Un homme qui tue une femme, c'est forcément du machisme ? et l'inverse - qui arrive souvent - c'est quoi ? quelle mauvaise foi...

Isabelle Alonso - Le 08/08/2012 à 15:21

Non, pas forcément, mais des fois oui. Et là, OUI. L'inverse évidemment existe. Dix fois moins. Et obéissant à d'aitres mécanismes. J'ai déja beaucoup écrit à ce sujet, sur ce site et ailleurs. Beaucoup d'autres en ont fait de même, partout dans le monde. La violence machiste tue tous les jours, partout. Alors avant de balancer le terme de "mauvaise foi", renseignez vous, merci. Sans quoi l'argument se retourne contre vous. Fermer les yeux ne supprime pas la réalité, ok?

David - Le 08/08/2012 à 15:31

Mais vous le dites vous mêmes : cela n'est pas compté comme une violence conjugale, « machiste ». C'est un fait divers qui est déconnecté des violences faites aux femmes quotidiennement (que je nie pas, c'est d'ailleurs un des maux terrible faits aux femmes, j'en conviens sans hésitation). Ce que je trouve de mauvaise fois, c'est de forcément voir un violence systématique faites aux femmes dans ce fait, alors qu'en réalité - et c'était la même chose avec l'affaire cantat - c'est juste un coup de folie. A force de vouloir focaliser la violence faites aux femmes via des affaires pareilles, on va oublier que, comme vous le rappelez justement, une femme meurt tout les 3 jours battues (et plus de 25 hommes par an sous les coups de leur femme, mais bon ça, on en parle pas, bien sûr). Enfin bon, c'est tragique dans tout les cas...

Isabelle Alonso - Le 08/08/2012 à 15:39

Décidément... Allez, un peu d'info: voilà ce que j'ai écrit, il y a quelques mois, sur le même sujet, pour une autre morte, sans aucun rapport apparent...





David le Tourangeau - Le 15/08/2012 à 22:59

Sporenda, vous êtes malhonnête. Vous faites comme si vous n'aviez pas lu la définition que Florent donne à cette fameuse protection : "Quant j’utilise le mot protéger ce n’est pas dans le sens que l’on entend. le sens pour moi c’est de permettre aux femmes d’être entièrement autonome pour obtenir un monde ou il fait bon vivre ." Vous dites : "Pour un cas où les hommes protègent vraiment les femmes (uniquement contre d’autres hommes), il y en a 1000 où ils les battent, les violent ou les tuent–c’est ça la réalité du mythe de la protection masculine." 1 contre 1000, ben voyons ! A vous lire, un couple c'est un mafiosi et sa victime. Vous devriez avoir honte de raconter des conneries comme ça.

sporenda - Le 16/08/2012 à 10:35

Ce que vous traitez de conneries, c'est --comme l'ont toujours fait la plupart des hommes--la parole des femmes au sujet des agressions masculines qu'elles subissent. Cette parole est toujours niée, minimisée, ridiculisée, insultée--et c'est exactement ce que vous faites. Je n'ai JAMAIS été protégée par un homme. Par contre, j'ai été victime de harcèlement au travail, de plusieurs tentatives de viol, de discriminations diverses, d'insultes et de harcèlement dans la rue, et j'en passe. Et presque tous les hommes auxquels j'ai eu affaire ont essayé de me taxer d'heures de travail domestique bien au delà des heures qu'eux consacraient à ces tâches. J'ai vu des amies détruites par des hommes qui ont abusé d'elles--le contraire est rare. Une de mes nièces est en train de se dégager d'une relation avec un homme tyrannique et violent--et je suis inquiète pour elle. Et les 1/1000 ne sont qu'une figure de style, mais si on faisait le compte, annuellement, de toutes les femmes tuées par des hommes, des crimes "passionnels", des violences "domestiques" (expressions hypocrites), des meurtres d'honneur, des femmes défigurées à l'acide, des violeurs meurtriers et serial killers, le nombre serait effrayant. Les femmes vivent journellement confrontées à un océan de violences masculines , et les hommes--même les meilleurs--ne veulent tout simplement pas le savoir. Vous qui prétendez être favorable à la cause des femmes, abstenez vous pour commencer de traiter ce qu'elles disent sur la violence masculine de "conneries" et ayez le courage de regarder la réalité de ces violences en face. Si vous ne commencez pas par là, toutes vos protestations soi-disant pro-féministes ne seront que du BS.



Sam - Le 28/09/2012 à 09:59

""J’ai été toute ma vie plus dominé que dominant parce que la vie privée est largement dominée par les femmes. "" La sphère privée à été octroyée aux femmes. Les tâches ménagère (ce qui veut dire les tâches de la maison aux femmes)et les enfants en très bas âge. Comment voulez-vous que les femmes n'en prennent pas possession puisqu'on leur dit à longueur de temps que la est "leur" place. Cela dit,si vous n'êtes pas heureux partez donc .


sporenda - Le 24/10/2012 à 21:57

Merci Sam, tu es une ancienne des CDG? On n'a pas beaucoup avancé depuis, je dirais même qu'on régresse, les crises n'ont jamais été bonnes pour les droits des femmes. Ca me fait rire (jaune), les divagations de certains inconsolables du (très relatif ) déclin du patriarcat. C'est à tirer des larmes: selon eux, le féminisme a rendu les femmes égoistes, et a pourri la vie des hommes: plus de bobonne pour les servir, des repas au micro-onde, des femmes qui travaillent à l'extérieur, gagnent leur vie et narguent la légitime autorité de leurs seigneurs et maîtres, c'est vraiment la fin du monde. Du leur, j'espère bien: les plaintes nostalgiques d'un vieux macho sur la domination masculine qui fout le camp et sur les femmes qui refusent désormais de travailler gratos pour eux et de se prosterner devant leur supériorité virile évoquent fâcheusement les jérémiades des colons sur le bon temps des colonies, ou celles des esclavagistes sur l'âge d'or de l'esclavage--où les noirs n'étaient pas encore devenus les affreux égoistes qu'ils sont maintenant. Une égoiste, c'est une femme qui ne pense pas à eux: ces machos fossilisés ne supportent pas d'avoir perdu une once de leurs privilèges et de ne plus régner en despotes incontestés dans la famille et dans la société. Scandalisés, écoeurés, révoltés par l'atroce injustice qu'ils sont, de ne plus avoir que 75% des sièges à l'assemblée nationale, 95% des postes dans les directions d'entreprise, des retraites d'un montant double en moyenne de celles des femmes, des salaires nettement supérieurs avec moins de diplomes, et même, dans certains cas révoltants, de devoir consacrer jusqu'à 10 minutes par jour aux travaux ménagers; c'est vrai que devant l'accumulation de ces discriminations subies par les hommes, on est pris d'une sainte colère. Il est urgent de lancer une lutte pour défendre ce sexe opprimé, un mouvement style "Indignés" ou "Mouvement de Libération de l'Homme" s'impose. La révolte gronde et le jour ne saurait tarder où on verra des foules masculines défiler en scandant des slogans tels que: "ton corps est à moi", "rentrez à la maison et faites nous à manger", "à travail égal salaire supérieur" et 'la Révolution sera machiste ou ne sera pas" .


le bourdon masqué - Le 27/10/2012 à 17:14

que de chemin à parcourir sur une aussi petite planète,pas étonnant que l'on tourne en rond... Bzzz...


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