Michel Polnareff papa ! Elton John papa ! Ça swingue chez les sexas ! Z’ont envie de pouponner ! Comme c’est charmant ! L’enfant tend à devenir un signe extérieur de juvénilité. La différence entre Michel et John, c’est le mode de reproduction. Classique, à la papa, pour Michel.Pour John et son compagnon, fort légalement mariés, c’est un peu plus méandreux comme processus. Si j’ai bien compris, l’adoption leur a été refusée et il semble que leur homosexualité n’y soit pour rien, c’est déjà ça. Qu’à cela ne tienne, ils ont eu recours à une mère porteuse ! Elle est pas belle, la vie ? Pas compliqué de la donner ! Suffit de payer !
Le patriarcat s’est depuis toujours approprié le sexe des femmes : vagin, pour le plaisir, et utérus, par le mariage, pour que les enfants appartiennent au père légal, l’époux, et en portent le nom. Voilà que la science permet de dissocier l’utérus de l’ovule, de dissocier l’enfant de sa mère, et la mère d’elle-même ! De casser le tout premier des liens qui font l’être humain. C’est l’enfant puzzle. La mère escamotée. Trois petits tours, neuf petits mois et puis s’en va... Ça s’appelle "gestation pour autrui". Tartufe pas mort... On nous aura tout pris...
Dans un système égalitaire, déjà, cet épar-pillage poserait problème. Un petit n’y reconnaîtrait pas sa chatte. Dans notre société marchande, que va devenir le seul petit droit que personne n’avait contesté aux femmes, même aux plus démunies : celui de mettre au monde des enfants dont elles étaient sûres qu’ils étaient au moins les leurs ? Désormais, les riches ont un pouvoir de plus sur les pauvres : acheter le fruit de leurs entrailles.
Les femmes étant largement majoritaires chez les très pauvres, la réserve d’utérus disponibles est quasi illimitée... On pourra implanter, dans ce territoire sans défense, pour trois francs six sous, (clopinettes pour les uns, survie pour les autres) tous les gosses de riche imaginables. La progéniture financée de ceux qui préfèrent les hommes, de ceux qui veulent un enfant mais pas une femme, de celles qui refusent le risque vergetures, de celles qui n’ont pas neuf mois à dilapider en procédures chronophages.
La misère du monde est en train de s’enrichir d’une nouvelle fantaisie. Avant, on volait aux pauvres leur force de travail. Le prolétaire était celui dont la seule richesse était ses enfants (proles, descendance). C’était le bon temps ! Aujourd’hui, la proletaire n’est même plus titulaire de sa proles. Il ne lui reste que ses yeux pour pleurer... si un trafiquant d’organes ne rôde pas dans le secteur...
iA !