Rentrée des Sables d’Olonne, moi qui avais trempé pendant une semaine dans les eaux salées de l’Atlantique, je me suis lancée aussi sec dans la correction ultime des épreuves de mon prochain livre. J’en ai oublié de vous raconter l’accueil d’Anita, l’ange gardienne qui se cache sous les traits de la directrice de l’hôtel Mercure. Un ange, vous dis-je, une ravaleuse d’humanité, qui retape les surmenés, les burn-outés, les déprimés et autres éclopés du stress. Blonde, longiligne et rigolote elle irradie d’une telle hospitalité que les poules de son voisin Clovis préfèrent venir pondre chez elle. Un signe qui ne trompe pas !
J’ai retrouvé Paris, les infos et l’exaspération qui va avec. Dans les média, présence massive des supporters de la prostitution avec toute la palette des arguments habituels, de l’ignorance au cynisme en passant par la simple bêtise. J’y reviendrai.
À Avignon, Bertrand Cantat pressenti pour participer à une œuvre intitulée « Des femmes » (faut le faire !) : sans la réaction digne et bouleversante de Jean-Louis Trintignant, gageons que nous aurions eu à supporter ça en plus du reste, de la Polanski parade à la Caubère connection.
À Nantes, assassinat de toute une famille par le père : on parle de « drame familial », manière de dissoudre les responsabilités et de faire peser sur le groupe, tueur et victimes, la culpabilité d’un seul.
À Paris, mobilisation d’auditeurs adolescents pour sauver le patron de Skyrock (station de radio particulièrement misogyne), Pierre Bellanger, condamné pour corruption de mineure. On touche le fond...
C’est le printemps des prédateurs. Des évènements qui n’ont rien à voir les uns avec les autres ? Voire... Ils ont au moins un point commun : donner envie de retourner chez Anita et ses poules pondeuses, se désabonner de l’actu, replonger dans le Grand Bleu...
¡A !