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La chatte de Cath...
9 janvier 2018. Quand on m'a signalé dans le Monde la publication d'une tribune signée par cent femmes sous le titre
"Des femmes libèrent une autre parole", je me suis réjouie. Enrichir le débat qui, depuis quelques semaines avec l'affaire Weinstein et les fils de discussion
#BalanceTonPorc et
#MeToo, met à jour une parole ensevelie est toujours positif. Les enjeux sont importants, il y va du respect des femmes, de l'avenir de la lutte antimachiste, de la qualité de vie des petites soeurs, femmes de demain.
Puis j'ai vu qu'il avait été rédigé par, entre autres, Catherine Millet. J'ai compris qu'il ne fallait rien attendre de ce texte. La présence de Catherine Deneuve me laissait cependant penser qu'il fallait bien que quelque chose de positif ait motivé sa signature. J'ai lu, donc.
Les cinq premières lignes annoncent la couleur: "
Le viol est un crime. MAIS... " puis "...
légitime prise de conscience... nécessaire, MAIS..". Mais quoi? Mais faut faire gaffe, car à révéler le dessous des cartes, on risque de provoquer des cataclysmes, et encore, le mot est faible:
- le totalitarisme: "
Cette justice expéditive a déjà ses victimes" ...
"#MeToo a entraîné... une campagne de délation et de mise en accusation publique d'individus ... qui ont été mis sur le même plan que des agresseurs sexuels..." Nooon! Délation ? Mise en accusation publique? Comme sous le maccarthysme américain, comme sous Staline? Des agresseurs sexuels mis sur le même plan que... des agresseurs sexuels? Quelle infamie ! "
Voilà qui installe comme un climat de société totalitaire". Bigre!
- le puritanisme : "
cette fièvre à envoyer les "porcs" à l'abattoir... sert les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires..." . Les voyez vous, les entendez vous, ces hordes de réacs bigots coincés qui crient leur enthousiasme pour les féministes, partout dans les médias ?
- le victimisme: "...
éternelles victimes, pauvres petites choses... " Les femmes se piègent elle mêmes en "
s'enfermant dans le rôle de la proie". Oui, le viol est un crime, oui, cent Françaises par an meurent sous les coups de leur amoureux, oui, deux millions d'entre elles se prennent des torgnoles à répétition sous l'effet de la passion ravageuse qu'elles suscitent chez leur chéri avec une coupable irresponsabilité, oui elles gagnent moins, oui, oui, tout ça, on connait la rengaine mais de là à employer le mot "
victimes" faudrait tout de même raison garder, non mais zut à la fin! Les mots ont un sens ! Un accident de la route, un cambriolage, une escroquerie font de la personne qui les subit une victime, ça oui! Mais là, non, le mot ne convient pas.
Au cas où ce sombre tableau ne suffirait pas, arrive l'argument qui tue, le point Godwin du féminisme
: "...ce féminisme qui prend le visage d'une haine des hommes et de la sexualité". Sérieux? Il ne s'en est pas trouvé une dans la bande pour récuser cette inusable ritournelle, cet inépuisable recyclage de la féministe ennemie du plaisir, mal baisée et compagnie? Non mais allo, quoi! L'argument est plus usé que la chatte de Catherine Millet : dénoncer le harcèlement c'est haïr les hommes, et haïr les hommes c'est abhorrer le plaisir. CQFD.
Car la "
pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage". Par NATURE ! Les hommes sont juste des grands spontanés qui laissent parler leur nature
offensive et sauvage ! Graaor!
A ce moment de la démonstration, on se demande s'il est plus offensant d'être décrit comme une femme ennemie de la sexualité et du plaisir ou comme un homme soumis par nature aux exigences de pulsions agressives. Quels hommes se reconnaissent dans cette mélasse mentale? Je m'interroge. À noter que quand il désigne les malheureux "...
hommes sanctionnés... contraints à la démission, etc, alors qu'ils n'ont eu pour seul tort que d'avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses "intimes" lors d'un dîner professionnel..." le mot "victime" convient. Il n'est plus réducteur, il est justifié.
Sur le front artistique, préoccupation essentielle de nos signataires, "
La vague purificatoire ne semble connaître aucune limite". Elles s'inquiètent de la toute puissance de la censure féministe, dénoncent la conspiration hashtago-utérine qui, tout azimut, baillonne la créativité masculine. C'est le paragraphe étalage de confiture. Au nom de la "
liberté d'offenser indispensable à la création artistique", elles citent ici Ruwen Ogien, elles défendent, la "
liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle". Étrange parallèle. Rappelons au passage que le principe fondamental de la pensée d'Ogien est "ne pas nuire aux autres". Les signataires ne précisent pas s'il pensait aux harceleurs de métro...
Cette tartine de n'importe quoi, ce salmigondis approximatif a été publié dans LeMonde et c'est ça qui pose question. Tant de recherches et d'analyses féministes brillantes, qui feraient du bien à tout le monde, restent dans l'ombre. Je ne sais toujours pas ce qui a poussé Deneuve à signer cette nullité. Et ses excuses n'éclairent pas ma lanterne.
Mais ne dit-on pas qu'à quelque chose malheur est bon? Cette tribune constitue pour les générations montantes qui n'ont pas connu les vagues précédentes du féminisme un parfait exemple in vivo du mécanisme de
backlash, en français retour de bâton (voir ci-contre le livre de Susan Faludi, paru en 1991), tel qu'il se met en branle chaque fois que sous l'impulsion des féministes, les femmes parviennent à se faire entendre. La légitimité des féministes est telle que leurs détractrices et détracteurs sont littéralement en slip. Ils n'ont pas d'arguments. Mais ils ont le pouvoir. Ils construisent un mythe et ont les moyens de le répandre: les féministes vont trop loin, commettent des excès, haïssent les hommes. Au fil des années, leur moindre éructation deviendra vérité. C'est ainsi qu'on vit apparaitre, après l'embellie des années 70, les histoires de soutien gorge brûlé, d'ascenseur américain, d'ennemies du plaisir, voire de vagins dentés, ça c'est dit, encore bien avant... Un jour on lira que dans la France de 2018 des hommes étaient trainés devant les tribunaux pour avoir effleuré un genou. Et on le croira...
Les précurseurs des Fake News sont les antiféministes.
Espace commentaire
Nicolas - Le 22/01/2018 à 23:55
Il y a dans ces affaires de harcèlement sexuel un grande part de harcèlement de classe. Évidement la pathétique Sophie Turpin ex épouse de Menthon (celle qui pense que Nafissatou Dialo à vécu un compte de fée) n'a pas subit de harcèlement en entreprise pour une raison simple : c 'est la femme du patron. DSK ne s 'en prenait pas aux femmes de ministres. Au procès Tron un témoin déclara que l'inculpé lui demandais de recruter si possible des mères célibataires. Dans l'entreprise dans laquelle je travaille les affaires de harcèlements sont quasi systématiquement vers des filles pauvres. La nièce d'un grand DRH pistonnée tombe des nues lorsque je lui explique les affaires de harcèlement : malgré son physique attractif elle n'a pas à se plaindre de ça, elle. Macha Méril témoigne dans un entretien visible sur youtube du statut de Madame Deneuve qui la protège de toute tentative de droit de cuissage. Ces bourgeoises qui demandent aux victimes de " dissocier leur corps de leur esprit"de "ne pas en faire un fromage" ou ces bourgeois qui expliquent que si on est victime de harcèlement on a toujours le choix de démissionner ont raison. Oui, pour la bourgeoise qui à un parc immobilier en location, pour l héritière, pour la femme de.. bien sur on peut démissionner du jour au lendemain. Bien sur le geste déplacé ne sera pas vécu de la même façon. La proposition limite se sera pas redoutée. Quand on ne craint pas le vingt du mois, les agences immobilières qui refusent un appartement parce-qu’on à pas assez de salaires on à une liberté de défense bien supérieure. Ne serais ce que de se payer un avocat. La question abordée en ce moment est souvent axée sur le rapport homme femme. Il n'y a pas que ça. Le rapport dominant dominé par la catégorie socio professionnelle rentre en ligne de compte. Je ne saurais que recommander la lecture de " Saint Laurent et Moi " de Fabrice Thomas qui illustre parfaitement ce rapport pauvre/riche et toute la complexité de subir le harcèlement sexuel de la part d'un homme riche et puissant. C'est certes un témoignage hors norme mais on retrouve l'ambiance qui règne dans les entreprises. Pas avec le même niveau de perversité mais avec le même état d 'esprit. L'égalité des droits entre femmes et hommes, le respect de la femme ne se fera pas pas sans un combat plus global. Le harcèlement sexuel n'est qu'une pièce d 'un grand puzzle et n'est pas dissociable d'un harcèlement de classe.
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Maxime - Le 18/02/2018 à 22:28
Vous n'avez rien compris. Je parle de certaines féministes qui parlent à tord et à travers. Elles disent n'importe quoi sur tel sujet sans en fournir la source (étude, enquête). Par ailleurs, je suis aussi féministe que vous, car je déplore les inégalités et les injustices.
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Isabelle Alonso - Le 19/02/2018 à 12:56
Relisez ce que Caroline de Haas a vraiment dit: "Lors d'un échange téléphonique de 45 minutes, je dis au journaliste "1 femme sur 2 victime de violence sexuelle. Dans la majorité des cas, par quelqu'un de leur entourage.Donc ça signifie que les agresseurs sont nombreux. 1 sur 2, 1 sur 3 ? Je ne sais pas. Beaucoup" Voilà ce qu'elle a dit. Ni plus ni moins. Plutôt que de se scandaliser de l'énormité de la violence et de se mobiliser, on se gausse d'une citation faussée, tronquée. Bravo. A moins que, comme vous dites, je n'aie "rien compris"...
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Maleaimé - Le 17/03/2018 à 21:07
Il était une fois une jeune fille d'origine espagnole. Cette jeune fille aimait beaucoup beaucoup les garçons. Son rêve était de partager un peu de sa vie avec cette autre créature de Dieu, son égal dans la vie. Mais voilà: la petite fille n'osait pas faire le pas qui bouleverserait sa vie. Elle avait peur, une peur inexplicable et inexpliquée. Elle avait peur mais au fond d'elle-même elle aimait beaucoup beaucoup les garçons. Ils la fascinaient par leur façon d'être, par leur présence imposante, par leur façon de vivre tout simplement. Mais elle avait peur. Et au lieu de combattre sa peur, elle la justifiait, chaque jour de son existence, en zoomant sur des faits divers, en faisant des généralisations à partir de cas psychiatriques, d'accidents, de faits isolés. Alors, la petite fille qui aimait beaucoup beaucoup les garçons s'enferma dans son univers de peurs et devint très blessante envers la grande majorité des garçons qui n'avaient rien fait de particulier. Elle les enfermait comme ses poupées dans des petites boîtes toutes préparées pour eux "violeur", "assassin", "harceleur". Et cela blessait beaucoup les autres garçons qui aimaient beaucoup beaucoup les filles et qui voulaient vivre normalement. Hélas, malgré des avertissements multiples, la petite fille qui aimait beaucoup beaucoup les garçons mais qui n'osait pas s'affranchir de ses peurs finit sa vie seule. Personne ne vint à ses côtés et elle n'eut jamais "beaucoup d'enfants". Alors la petite fille qui aimait beaucoup beaucoup les garçons mais qui en avait peur, mourut, seule, sans avoir bousculé son existence.
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Isabelle Alonso - Le 18/03/2018 à 12:02
Bien, bien, bien, Maleaimé, il est temps de prendre vos gouttes et d'aller au dodo...
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Maxime - Le 19/02/2018 à 17:25
Je comprends votre embarras. Cela vous rend mal à l'aise. Je comprends que vous veuilliez la défendre. Mais en la défendant, vous êtes de mauvaise foi. Pour vous les médias (RTL, EUROPE 1, Les Grandes Gueules sur RMC,...) n'ont donc rien compris ou ont menti. Même Madame Marlène Chiappa, la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité femmes-hommes, est intervenue à la télévision pour critiquer la déclaration de Caroline De Haas. Cette dernière a bien dit : "Il est admis qu'une femme sur deux a été victime de viol, d'agression ou de harcèlement. De fait, sur cette base, on peut affirmer qu'un homme sur deux ou sur trois est un agresseur".
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Isabelle Alonso - Le 20/02/2018 à 15:38
DeHaas parle d'agressions sexuelles. Schiappa parle de viol, donc ça ne peut pas correspondre. Si on parle d'agressions sexuelles, si l'immense majorité des femmes (cf #MeToo) en ont subi au moins une, posez vous la question de QUI les a agressées? Des zombies, des loup-garous, des tricératops? Non, des mecs. Des qu'on connait, des qu'on côtoie. C'est de ça qu'on parle. Gardez vos accusations, merci. Nos ne parlons pas à la légère. Ça vous dérange? C'est tout à votre honneur. Moi aussi ça me dérange. Mais c'est la réalité.
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Maxime - Le 20/02/2018 à 20:22
Vous étes vraiment de mauvaise foi. Un viol est également une agression sexuelle, même la plus violente. Madame Chiappa a dit ne pas être d'accord avec la déclaration de De Haas :"un homme sur deux ou sur trois est un agresseur. Pourquoi le contester ?
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Isabelle Alonso - Le 21/02/2018 à 14:37
Un viol est une agression sexuelle. Une agression sexuelle n'est pas forcément un viol.
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Maxime - Le 21/02/2018 à 20:22
Oui, je suis d'accord. Mais pour Caroline De Haas un homme sur deux ou sur trois a commis un viol, un harcèlement ou un autre typr d'agression.
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Isabelle Alonso - Le 01/03/2018 à 11:14
Elle a raison.
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Lanoe Marie -Élisabeth - Le 17/01/2018 à 09:48
Merci Isabelle je pense comme toi. Ces dames ont atteint la célébrité...elles sont reconnaissantes envers ceux qui les ont aidé à y accéder. Bises
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JACQUES FRANCESCHI - Le 17/01/2018 à 11:29
Je suis bien d'accord ..."la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage" dixit ladite tribune : l'homme que je me trouve être signifie son désaccord total avec ladite assertion , assimilant , à mon sens bien à tort , l' homme à un "Epicuri de grege porcus" notoirement incapable de signifier de façon civile ou spirituelle son intérêt . Quant au viol , en quelques mots expédié...Votre serviteur eut Amie très chère qui - bien des années après la violente agression du même ordre lui étant arrivée , à peine adolescente – choisit , inconsolable , de quitter cette vie …en une « ekpurosis » héraclitéenne ...c'est-à -dire par le Feu total
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Elle et Lui - Le 17/01/2018 à 15:59
Cette tribune aura au moins prouvé que beaucoup d'hommes sont davantage féministes que certaines femmes. Il serait d'ailleurs temps de diffuser abondamment l'information suivante. Le féminisme n'est pas qu'une d'affaire de femmes. Quand est ce que le clivage "hommes/femmes", basé sur des moeurs d'un autre temps, cessera-t-il enfin, pour que l'on reconnaisse enfin que la femme est un humain comme les autres (j'ai choisi volontairement de ne pas utilisé "Homme comme les autres"). Et merci pour ces mots Madame Alonso.
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Maxime - Le 17/01/2018 à 21:42
Il ne faut pas oublier que les prohibitionnistes se cachant sous l'étiquette "abolitionnistes" ont argumenté sur des mensonges, des rapports erronés et des chiffres faux, voire inventés. Par ailleurs, les députés ont voté la loi contre le système prostitutionnel par adhésion ou par discipline ? Le réponse est évidente. En fait, cette loi très controversée est minoritaire.
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Patrice Gohier - Le 16/01/2018 à 15:46
Bravo, pas mieux ! Et merci.
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sporenda - Le 16/01/2018 à 16:06
Deneuve est une récidiviste: elle a déclaré que qualifier de viol la sodomie qu'a fait subir Polanski à S. Geimer après l'avoir droguée, c'était "excessif". En plus de leur manque d'empathie envers les victimes de violences, ces femmes ne connaissent manifestement pas la loi
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Isabelle Alonso - Le 16/01/2018 à 16:33
Franchement, c'est un ami à elle depuis longtemps, je peux comprendre qu'elle refuse de l'accabler en public, peut être qu'en privé c'est différent, et qu'elle s'engueule avec lui comme on fait avec sa famille ou ses amis. Là où ça zone, c'est qu'elle pourrait se contenter de donner publiquement dans le "No comment", à l'anglo saxonne... Tout le monde comprendrait, je crois. Les autres signataires, elles ne cherchent que le buzz, et elle leur a servi de haut parleur dans le monde entier. Déplorable quand on a sa stature et son prestige. Et son histoire!
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Lora - Le 16/01/2018 à 17:27
Ruwen Ogier est quand même un homme qui a écrit : ""Ce serait une grave erreur d’abandonner l’idée que le rapport sexuel payé pourrait être un travail ou un service comme un autre" dans Le corps et l’argent. C'est plutôt avec ça qu'elles sont d'accord, il me semble. .
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Isabelle Alonso - Le 16/01/2018 à 18:50
Vous avez raison! C'est peut être pour ça qu'elles ont choisi de le citer! Pour une abolitionniste comme moi, c'est un point de vue inacceptable. Mais débattre est toujours possible, à condition qu'on reste dans les faits, les chiffres, l'analyse, et pas dans le grand cacao mental qui imbibe ce pauvre texte. Encore une fois, c'est l'accès aux colonnes de LeMonde d'une telle médiocrité qui est désolant.
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Lora - Le 17/01/2018 à 07:37
Et merci pour cette réaction juste et drôle!
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BOUTEILLER - Le 16/01/2018 à 18:48
Chère Isabelle, Belle, bonne et douce année 2018.
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Isabelle Alonso - Le 16/01/2018 à 18:58
Merci ! Excellente année à vous!
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Killian - Le 14/02/2018 à 13:19
Éric zemmour aussi pretend que la pulsion sexuelle des hommes est par nature violente et sauvage, et que les femmes aiment ça. J'adorerais voir un débat Alonso /zemmour, qu'elle le remette à sa place, dans une fosse sceptique.
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Fatimeh - Le 27/01/2018 à 06:09
Bonjour chere Isabelle ! Je vous lis avec beaucoup d'attention . J'aime quand vous evoquez l'Espagne libertaire, quand vous prenez la défense des kurdes ou bien des prisonniers injustement détenus en Arabie Seoudite. Vous êtes brillante quand vous vous insurgez contre le sort fait aux femmes ici et à l'étranger . Vous combattez pour un monde plus juste , en prenant la défense des plus faibles ; un vrai travail de salut public qui vous honore . Et pourtant dans tout ce travail louable, pas un mot sur l'oppression extravagante que subit le peuple palestinien . Rien . C'est étonnant venant de vous ! Pas un mot . Vous n'êtes pas sans savoir qu'une affaire recente -absurde et intolérable pour tous les etres épris de justice- défigure la démocratie israélienne et l'image qu'on s'en fait . Je veux parler évidemment du sort de la jeune Ahed al Tamimi, adolescente palestinienne de seize ans, jugée par un tribunal militaire-Juridiction d'exception placée en dehors du cadre légal commun- et qui risque jusqu'a 7 ans de prison pour avoir gifler un militaire israélien qui penetrait dans la propriété de ses parents, situé en territoire occupé par l'armée de tel aviv . Amnesty international appelle à médiatiser cette affaire indigne qui viole le droit international relatif aux droits et à la protection des mineures et qui témoigne par ailleurs de la situation d'oppression que vit le peuple palestinien . On ne peut pas laisser -sans se couvrir de honte -cette jeune adolescente palestinienne entre les fourches caudines d'un tribunal militaire israélien. J'en appelle à votre humanité grande et à votre souci de la dignité des femmes et des opprimé(e)s partout dans le monde, et quand bien meme ils/elles seraient Arabes . Je vous en conjure relayer au moins l'appel d'Amnesty international. Merci encore .
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Isabelle Alonso - Le 29/01/2018 à 11:39
Merci pour votre message et pour votre enthousiasme. Si, si, j'ai souvent exprimé ma solidarité avec le peuple palestinien et surtout avec les femmes palestiniennes. Je dois dire que votre phrase "J’en appelle à votre humanité grande et à votre souci de la dignité des femmes et des opprimé(e)s partout dans le monde, et quand bien meme ils/elles seraient Arabes" m'a heurtée. Je vous rassure: Arabe ou pas ne fait pas partie de mes catégories mentales. Je ne choisis pas ce que je signe en utilisant un tel critère. On est opprimé ou pas, souvent selon plusieurs axes. Que les Palestiniens ne disposent pas d'un État indépendant démocratique est un scandale. Que je ne signe que ce que je choisis moi même selon mes propres critères quand j'estime avoir tous les éléments est mon choix, ça m'appartient. J'espère que vous le comprenez.
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Maxime - Le 17/02/2018 à 21:22
Pour Caroline De Haas : "Un homme sur deux ou trois est un agresseur". Comment peut-elle affirmer une telle statistique ? En ce qui me concerne, cela n'est pas surprenant. Car c'est une habitude chez les féministes radicales que de citer des chiffes sans fondement ou sans en fournir la source. Il faut se souvenir de ceux concernant la prostitution. C'était du n'importe quoi.
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Isabelle Alonso - Le 18/02/2018 à 21:59
Ce n'est pas ce qu'elle a dit. Avant de tancer "les féministes" soyez gentil de vous renseigner. Rien de plus facile. Maintenant si le but est juste de taper sur "les féministes" ce n'est pas nouveau, on a l'habitude et ça ne fait que prouver à quel point notre parole est juste, subversive, et utile.
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Olmo - Le 20/02/2018 à 13:34
Ça m'a fait du bien de lire votre réponse à l'article du Monde. Avez-vous lu les articles qui critiquent le féminisme de Florence Rault ou Régis de Castelnau sur leur blog ? Ils font dans l'inversion systématique. Je les trouve extrêmement choquants. http://www.vududroit.com/2018/02/neo-feminisme-combat-domination-utilisant-violence/
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Maxime - Le 01/03/2018 à 13:19
Comment peut-elle affirmer une chose pareille ? Sur quelle base ? Sur quelle enquête ? Qu'elle est sa source ? Et cela contredit vos écrits antérieurs.
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Isabelle Alonso - Le 01/03/2018 à 14:01
"Viol, harcèlement ou autre type d'agression", les chiffres ont été recueillis sur la base de la parole des femmes. A vous de décider si vous les croyez ou pas. je vous conseille les textes de Marie Victoire Louis, en particulier celui ci: http://www.marievictoirelouis.net/document.php?id=890&themeid=331
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Maxime - Le 01/03/2018 à 20:41
Je ne nie pas les violences envers les femmes, mais les chiffres sur les hommes agresseurs. J'ai lu avec attention le texte de Madame Marie-Victoire Louis. Il est fait état nul part de chiffres, de pourcentages sur les agresseurs comme le fait Caroline De Haas. Par ailleurs, un seul homme peut agresser des dizaines de femmes.
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Isabelle Alonso - Le 01/03/2018 à 22:56
Voilà! Quelle idée étrange que de penser que face à chaque femme agressée, harcelée, violée, il y aurait un homme! Rassurez vous: le coupable est Superman! Il est tout seul et en plus il n'existe pas! Oui, un homme peut agresser plusieurs femmes. Et une femme souffrir plusieurs agressions dans sa vie...
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Maxime - Le 03/03/2018 à 20:42
Vous avez le don de la plaisanterie. Vous passez d'une extrêmité à l'autre. Le sujet concernait les affirmations de Caroline De Haas. Je vous rassure : "les hommes ne sont pas tous des prédateurs".
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Isabelle Alonso - Le 08/03/2018 à 10:19
Personne n'a jamais dit ça....
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