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Mon huit mars

B_fHgaJWAAAFuh8Salut tout le monde! Je m'en vais fêter le 8 mars, Journée Internationale des Luttes des Femmes, je le rappelle pour tordre le coup à l'atroce récupération commerciale de révisionnisme en temps réel qui aboutit à la Journée de la Fâââme, rose offerte, ou sérum antirides ou culottte, ça s'est vu, avant le retour à la norme, lundi matin! Berk!

Moi je pars dans cinq minutes à saint Amand les Eaux. Malheureusement ma repré à sainte Maxime a du être annulée, je n'avais plus de voix du tout, troisième fois que ça m'arrive, une fois a Nantes et une fois à Nancy, à un Salon du livre. Je me suis soignée avec, entre autres, des gouttes du Bolchoï, secret de mon amie Lorraine Fouchet, salut Lorraine et merci!

Ce matin, je pète le feu! A nous le Nord, à nous Saint Amand! On me dit que les gens là-haut sont adorables, en plus il fait beau, la vie est belle et v'là le printemps!

Je suis en train de finir un papier à votre intention sur ma dernière émission télé, l'autre soir, à la Tour Eiffel. Je vous le poste dès que j'en ai le temps, c'est à dire pas aujourd'hui, la journée va être longue et ça me ravit!

Vive le 8 mars, vive le féminisme! Salutations sororales à vous toutes, et tous!

08
Mar 15


Mon huit mars


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Moon - Le 24/03/2015 à 00:28

Bonjour, Mme Alonso. En parlant de récupération de la Journée Internationale des Luttes des Femmes, est-ce que vous pourriez vous pencher sur un événement d'un cynisme effarant qui s'est produit en Sorbonne ? Un proxénète du Nevada - oui, un proxénète, oui, - a été invité par une association étudiante, "Débattre en Sorbonne", en plein milieu des Journées des Femmes pour vanter le modèle de ses maisons closes et rappeler aux étudiants français (comprenant l'anglais) l'âge d'or de la réglementation "hygiéniste" de la prostitution sous feu Napoléon. La journaliste abolitionniste qui devait lui faire face n'a pas pu venir, elle n'a pas été remplacée, et le faux débat était présidé par une autre journaliste, de la BBC, qui fait la promotion de la légalisation du proxénétisme en Grande-Bretagne selon le modèle de ce charmant monsieur qui a écrit un magnifique livre intitulé "The Art of the Pimp" (ai-je besoin de traduire ?), expliquant comment il récupère des jeunes filles vulnérables fuyant la violence de leur père, se fait passer pour leur sauveur, et leur offre une fantastique "carrière indépendante" dans ses bordels pour s'en sortir... Une pétition d'employé(e)s et d'étudiant(e)s de la Sorbonne est en ligne sur Change.org, s'insurgeant qu'un tel personnage ait pu être autorisé à parler au sein de l'université. Les médias restent désespérément silencieux. La réponse de la Sorbonne est vaseuse : elle reconnaît que le débat aurait dû être annulé par l'association en raison de l'absence de l'autre intervenante, mais pas que c'est un problème, en soi, d'inviter et de laisser parler un maquereau notoire dans un établissement d'enseignement supérieur public. A croire que l'apologie du terrorisme justifie d'embarquer des gamins de 8 ans au commissariat, mais donner un micro à un apologiste du proxénétisme dans une fac publique... juste une question de points de vue à débattre, rien d'alarmant. Du tout. Je me souviens de votre décorticage fin et mordant du discours complaisant et douteux de Robert Badinter, qui s'était fait preux chevalier défendant, non pas la veuve et l'orphelin, mais ces "pauvres" clients de la prostitution au Sénat. Après Saint Badinter, la lourdeur patriarcale du monde universitaire ne devrait pas vous faire frémir, n'est-ce pas ? Ne voudriez-vous pas vous renseigner et nous faire part de votre analyse sur le sujet ? J'attends avec impatience un prochain billet !

Suzanne B. - Le 15/12/2015 à 02:36

Une jeune femme me disait qu'elle avait fait des études féministes à l'université et que des professeurs accusaient les féministes abolitionnistes de stigmatiser les prostituées.



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