Les commémorations du 11 septembre 2001 m’ont laissée sur le flanc ! Bien sûr qu’on reste aussi horrifiés qu’on le fut il y a dix ans, scotché-e-s à la télé, incrédules et halluciné-e-s, bien sûr qu’il est important de se souvenir, mais surtout si ça sert à quelque chose… Le déversement de guimauve, de plus-jamais-ça, de nos-valeurs-occidentales-de-liberté-et-de-respect a quelque chose d’indigeste quand on pense à la leçon qu’en tira Georges Bush et sa cohorte d’escrocs, qui n’eurent de cesse que d’envoyer au casse-pipe leurs propres enfants. Quant aux Irakiens, Afghans et Pakistanais, ils ne comptent pas le nombre de leurs victimes par milliers mais par dizaines (centaines ?) de milliers. N’oublions pas que le terrorisme islamiste s’attaque d’abord aux musulmans, et avec quelle haine…
J’ai pensé, moi, à un autre 11 septembre. C’était en 1973, au Chili, le « pinochetazo ». J’ai pensé aux années de répression, de tortures et d’exécutions qui suivirent et qui ne pouvaient qu’éveiller des échos sinistres chez les exilés dont je suis issue. Le peuple chilien, comme le peuple espagnol, n’eurent pas recours, le moment venu, à la vengeance, mais à l’instauration et au respect d’une constitution démocratique. Ça fait une sacrée différence…
iA !