Je sais, je n’ai pas (encore) traité de "l’affaire"... Je le ferai dès que j’aurai pu me concentrer et penser utile. C’est que je ne chôme pas ces jours-ci, mazette ! En plus de la sortie de mon dixième livre, "Sexe : pourquoi on ment" (Plon) la semaine dernière, j’étais sur scène hier soir pour la première fois au Petit Hébertot, avec "Et encore, je m’retiens !".
Excitant et pas si facile ! Au cas où je flancherais en chemin (ne retenez pas votre respiration, je flanche rarement...) j’ai reçu, très tard hier soir, ce très réconfortant message d’une de mes premières spectatrices :
Chère Isabelle (si vous me permettez la liberté de vous parler aussi "familièrement"),
Nous venons d’assister à l’avant première de votre "seule en scène" au Petit Hébertot. Nous sommes ravis de ce moment partagé, sur le destin des femmes dans notre société (.../..)
J’ajoute que tout cela est magnifiquement peint par votre très belle écriture, votre humour, votre liberté de ton qui, dans un langage souvent vert, me ravit et ne fait aucune concession à la mode du politiquement correct.
Comme vous le dites très bien, le problème n’est ni de gauche ni de droite ; j’ai connu la vie des cabinets des années 81 et suivantes, une majorité d’hommes officiaient, j’étais une jeune femme, j’ai pu "goûter" tous les comportements de ces Messieurs dans leurs oeuvres de pouvoir ! J’ai parfois dû aussi supporter des femmes qui étaient largement complices de ce système. Je ne regrette rien, j’avais les ressources d’une combattante de notre cause, un mari acquis à mes convictions, cependant le bout du chemin n’est pas encore pour demain. Je voudrais bien que vous ayez raison et que notre chemin de mères nous conduise toutes à partager l’hymne que vous chantez avec beaucoup de grâce pour clore votre propos.
Merci beaucoup pour cette jolie soirée, tellement saine et (hélas) d’actualité ! Pardon pour ce message un peu tardif et rapide.
Bonne chance pour la suite de votre courageuse et belle entreprise.
Anne-Marie
Je n’aurai qu’un mot : merci, Anne-Marie.