Sang rouge
D’abord il y a eu Guéant et la civilisation supérieure, la nôtre, celle qui respecte tellement les femmes. Puis il y a eu Vanneste et sa théorie sur les méfaits du narcissisme sur la sexualité contemporaine. Et Médialand s’est emballé…
On en vient à se demander quelle est la fonction de ces provocations qui font trois petits tours et puis s’en vont, éteintes par leur propre bêtise. On nous ferait le vieux coup du rideau de fumée que ça ne m’étonnerait qu’à moitié.
Guéant instrumentalise les femmes dont il se soucie comme de son premier expulsé. Vanneste, en bon catho conservateur, fustige l’homosexualité qui serait le « rejet de l’Autre ». Mais y a t’il un Autre pour un vrai chrétien ? Qui a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi même » ? Un dénommé Jésus. Encore un pédé, si je comprends bien Vanneste…
Pendant qu’on s’englue dans des polémiques indigentes, on pense moins à se poser des questions sur ce qui se passe depuis au moins cinq ans dans la vie économique de ce pays… Pourquoi des gens crèvent de froid sur les trottoirs. Pourquoi d’autres se suicident sur leur lieu de travail. Pourquoi un vieux peut mourir si seul qu’on ne s’en aperçoit qu’au bout de 3 ans. Pourquoi il y a de de plus en plus de chômeurs, de plus en plus de pauvres. Pourquoi il y a de moins en moins d’argent pour les retraités, les malades, les adolescentes, et de plus en plus pour les financiers, les patrons, les actionnaires. Pourquoi on ruine la vie des gens.
Guéant et Vanneste peuvent s’agiter. On a des yeux pour voir et un cerveau pour penser. On a le coeur à gauche et le sang plus rouge que jamais.
iA !
